N’aie pas peur

On dit souvent que le monde est une jungle où ne survive que les forts
Mais alors qui est le fort ?
Un sadique qui opprime ?
Un menteur qui joue d’artifices ?
Un prédateur qui chasse de l’homme comme du gibier ?
J’ai regardé longtemps le soleil briller là-haut dans le ciel
Il réchauffe les cœurs et les corps
Il ne fait aucune prédation
Sa nature c’est de briller, et il le fait sans distinction
Mais alors, pourquoi réchauffe-t-il le cœur des méchants ?
J’ai appris que la méchanceté, tout comme l’amour était imagination humaine
Désolation et déception de se rendre compte
Que beaucoup de nos acquis ne sont que des inventions sociales
Dont la durée ne va pas plus loin
Que le temps d’une vie
Le reste, c’est de l’histoire
La sécurité imaginaire inventée par les un.e.s
Est transmise et protégée par les autres
C’est un cycle mouvant, éternel
Ce qui finit par devenir une tradition
Regarde-toi vivre et tu verras
Comme je me regarde vivre chaque matin
Tout est création humaine
Il n’y a rien de naturel
A part l’arbre des champs et le chant de l’oiseau innocent
Je sais que je fais trembler les murs de tes convictions
C’est la maladie de ma génération
Tout comme elle le fut à ta génération
Les hommes passent et écrivent une nouvelle page de l’histoire
Il n’y a rien de bien méchant, c’est la vie !
Amahoro !